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158                      CHRONIQUE LOCALE
sont sorties. Ou comprend tout le parti que les historiens pourront ti-
rer de cette savante publication.

   — Sous le titre caractérisque de Fabuliste chrétien, M. Villefranche,
directeur du Journal de l'Ain, nous annonce une édition complète des
fables qui ont commencé sa réputation littéraire. Ce volume s'ouvre par
un recueil de Lettres et d'appréciations signées de noms vénérés et connus
qui font un éloge empressé de ces apologues. Espérons qu'un nouveau
succès accueillera le nouveau volume et que toutes les mères voudront
le mettre entre les mains de leurs enfants.

   — Dans la Revue critique d'histoire et de littérature du 25• janvier de
cette année, M. H. D'Arbois de Jubainville, un maître de la science,
rend compte du bel ouvrage à grand succès de M. Longnon, un autre
maître, Géographie de la Gaule au JF e siècle, Paris, Hachette, 1878,
gr. in-8.
   Dans ce compte-rendu, nous avons relevé cette phrase qui nous in-
téresse :
   « D'autres documents pourraient aussi être consultés avec fruit. Tels
sont les mss. de la Notitia dignitatum où l'orthographe vulgaire lugdu-
nensis est remplacée par l'orthographe lugdonensis. Schuchardt, Voka-
lismus. T. 11, p. 184. Entre la forme Lugudunum de l'épitaphe de
Munatius Plancus (Desjardins, Table de Peutinger, in-8, p. 213) et la
forme moderne Lyon, Lugdontim nous offre, à côté du vulgaire Lug-
dunum une transition qu'il est bon de connaître. »

   — De la pluie des décorations quelques gouttes sont tombées sur
notre ville.
   « Une dépêche, disait le Mémorial de la Loire du 16 janvier, nous
apprend la nomination de notre compatriote, M. Eugène Muller au
grade de chevalier de la Légion d'honneur.
   « Tout le monde applaudira à cette distinction dont vient d'être l'ob-
jet l'auteur de la Mionette, pour ne rappeler aujourd'hui que l'Å“uvre la
plus connue du charmant conteur. »
   Le numéro du 17 donnait toute une biographie de l'éminent écrivain.
   Nous remercions le Mémorial de la Loire de cet acte de bonne con-
fraternité et nous lui rendrons la pareille au premier Stéphanois qui
nous tombera sous la main. Ce chaleureux éloge adressé à un Lyon-
nais nous a fait grand plaisir, car inutile de le répéter, le nouveau che-
valier de la Légion d'honneur est, tout le monde le sait, né le 31 juillet