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230 L'INTERMÉDIAIRE LYONNAIS ronnes, sans désigner leurs possesseurs. Les traces de cette mutilation étaient faibles lorsque ce tombeau fut détruit en 1788 avec l'église et le couvent. Un grand nombre de fa- milles italiennes se sont fixées à Lyon pendant les xve et xvi e siècles. On ne rencontre le nom des Pazzi sur aucun rôle des habitants, ni dans les assemblées des notables étrangers. Plusieurs branches de cette famille s'étaient éta- blies dans le Comtat venaissin antérieurement à la grande conspiration de 1476. Les enfants des conjurés de ce nom, après avoir fait leur paix avec les grands-ducs de Florence, s'éteignirent, sans postérité, avant la naissance de la reine Marie. Toutes ces circonstances, établies par l'histoire no- biliaire, par les historiens italiens et par les inventaires des archives des Célestins, ainsi que le silence de l'Etoile, de Thou, de Pierre Mathieu et de l'auteur de la Chronique septennaire, donnent lieu à émettre un doute, tant sur la réalité de l'acte vindicatif attribué à Marie de Médicis, que sur le nom de la famille pour laquelle ce tombeau, resté vide, fut construit. Pourrait-on, d'après les annalistes flo- rentins, ou pamphlets, facturas et mémoires de ce temps, rapporter quelque fait qui aurait servi de fondement ou de prétexte à une légende invétérée, et indiquer avec précision soit le nom des fondateurs du mausolée, soit la cause réelle -et le véritable auteur de la mutilation de ce monument ? Si les Pazzi n'ont jamais habité notre ville, n'est-il pas plaisant de voir leur nom figurer sur les plaques de l'une de nos voies publiques? V. DE V. RÉPONSES PIERRE VALDO ET LES PAUVRES DE LYON. — (Liv. de février, page 151). Voir un manuscrit de la bibliothèque