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 l8                     LE THÉÂTRE A LYON
 hCouronned'or, place de la Comédie, ety passa trois mois ( i ) .
 Durant ce séjour, il consacra volontiers ses soirées aux
 concerts de. l'Académie des Beaux-Arts, qui avaient tou-
jours lieu le mercredi ou le jeudi de chaque semaine,
 excepté de septembre à novembre, pendant le temps de la
villégiature. Pour éviter les entrées proscrites, les étrangers
se faisaient accompagner d'un officier de l'académie ou
d'un académicien. On exécutait du français, du latin et de
l'italien, des opéras-comiques, les Vendanges de Tempe (de
Favart), l'acte A'Anacréon ou des Surprises de l'Amour ;
les Sauvages, les Indes galantes, les Fêles de VHymen (de
Rameau), l'acte de Philémon et Baucis, Jephté, tragédie en
musique (de Monteelair), le Carnaval du Parnasse, etc., etc. ;
et toute cette musique profane était entremêlée ou suivie
de motets à grande symphonie, de Mondonville et de
La Lande, de Magnificat ou à'Agnus Dei des grands maî-
tres (2)        De 1760 à 1770, on entendit, au Concert,
 Warin et M1Ic Fargues, de l'Académie royale de Paris,
 Itasse, Nicolas, Lobrcau, Mmc Charpentier, MIles Vanier,
Veyron, Renaud et Ferton, sans parler des nombreux ar-
tistes de passage et des amateurs de talent, comme
MM. Arthaud d^Bellevue, d'Ambèrieux et Horace Coignet.
Les bals qu'on y donnait en carnaval étaient fort brillants
et très-suivis ; il faut ajouter qu'on observait le carême et
que, si le concert ne fermait pas ses portes, on n'y exécutait
que la Messe de Gilles ou des motets nouveaux. Le chroni-
queur des Affiches reconnaît que « MM. les directeurs et
inspecteurs de l'Académie des Beaux-Arts ne négligeaient
rien pour rendre leur concert aussi parfait qu'on pouvait


  (1) Péricaud, Tablettes chronol.
  (2) Les nouveautés musicales se trouvaient chez Le Goux, maître de
musique du Concert, et chez Castaud, place de la Comédie.