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52                 NOTICE SUR HUGUES BERTHIN
Napoléon peut être considéré comme une des pièces les
plus remarquables de son Å“uvre.
   Il fut un des collaborateurs du Moniteur Viennois, du
Journal de Vienne, de la Revue des Alpes, de la Muse des
Familles ; etc., et avait une affection toute particulière
pour la Revue du Lyonnais et la Revue du Dauphiné et du
Vivarais, où parurent ses meilleures pièces.
   D'une taille moyenne, Hugues Berthin, comme son
père auquel il ressemblait beaucoup, était fort maigre.
Sa figure allongée, peu colorée, avait une grande expres-
sion, et ses yeux noirs, un peu voilés au début, s'illumi-
naient bien vite à la vue d'une personne amie ou au feu
de la conversation. Il avait un abord froid et réservé et se
liait difficilement. Il fallait bien connaître son cœur pour
qu'il en dévoilât les richesses. Chercheur et penseur, son
 carnet ne le quittait point; il aimait à y noter l'idée du
livre qu'il lisait, la phrase heureuse qu'il entendait, la
réflexion qui le frappait. Il savait beaucoup, mais, modeste
et discret, il aimait peu à se produire et écoutait les hommes
 instruits plus volontiers qu'il ne se mêlait aux conversations
légères et futiles.
  Le temps a manqué à Hugues Berthin. Nous ne con-
naîtrons point tous les secrets de cette belle intelligence.
  L'orage a passé sur ce champ fertile, il ne nous reste
que quelques épis.

                                 HUMBERT DE    TERREBASSE.

     Château deTerrebasse (Isère), mai 1878.