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438 ALBERT ALBRIER e XIX siècle, dans la région Sud-Est de la France. Cet ou- vrage, dans le plan géographique duquel rentraient les départements du Rhône, de la Loire, de l'Ain, avec ceux de la Côte-d'Or, de Saône-et-Loire, de la Savoie, du Puy- de-Dôme, e t c . , était destiné, dans la pensée de l'auteur, à combler les nombreuses lacunes et à rectifier les erreurs des nobiliaires modernes et spécialement de l'Armoriai de l'Empire, de Simon, resté incomplet. On conçoit l'intérêt que devait avoir un semblable travail pour notre région ! Qu'il nous soit permis d'exprimer le vœu qu'il ne restera pas inachevé, et que tous les ouvrages que le laborieux successeur de Palliot avait ébauchés, ou qu'il laisse en germe dans ses précieuses notes, seront publiés par une main pieuse et amie ! On aura ainsi rendu un véritable service à la science ! Nous avons essayé de montrer ce que fut le savant et surtout ce qu'il aurait pu être si Dieu lui eût accordé quel- ques années d'existence. — Voyons maintenant le citoyen! Au milieu d'occupations variées et attachantes, capables d'absorber la vie entière de l'homme le mieux doué, M. Albrier trouvait encore le temps de remplir tous ses de- voirs envers la société. Obligé par la mort de son père de prendre la direction de sa fortune, il se trouva par là -même amené à s'occuper de très-bonne heure des affaires publi- ques, soit comme conseiller municipal, soit comme délégué cantonal ou sénatorial, et, dans une foule de circonstances où, par sa position, il était seul à même de pouvoir effica- cement prendre en main les intérêts de sa commune ou la défense de la cause de l'ordre, il s'acquitta toujours de ce soin avec une intelligence, une énergie et un dévouement au-dessus de tous éloges et mérita, chose rare, le respect de tous les partis. On s'étonnera sans doute que cette sympathie univer-