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394                      CHRONIQUE LOCALE
   — Aux réunions de la Sorbonne, M. George, président de la So-
ciété littéraire de Lyon, a lu un mémoire de M. le baron Raverat inti-
tulé : Fourviére et Ainay sous la domination romaine. Ce travail, plein
d'aperçus nouveaux, tend à prouver que l'endroit ou se déroula et se
consomma le martyre de saint Pothin et de ses compagnons lors de la
persécution de l'an 177 de notre ère fut dans la ville romaine, sur la
colline de Fourviére, au forum de Trajan, au promontoire a"Ainay, fina-
lement dans la partie du Rhône qui en baignait la base et non dans la
presqu'île d'Ainay, comme l'ont dit les historiens.
   A la suite de ces réunions et par arrêté ministériel en date du 18
avril, ont été nommés, dans le Comité des Beaux-Arts :
   Memb/e non résident : M. Léon Charvet, architecte, inspecteur de
l'enseignement du dessin pour l'Académie de Lyon ;
   Membres correspondants : M. Gaspard George, architecte, président
de la Société littéraire et archéologique de Lyon ; M. Molière, président
 de la Société des amis des arts de Lyon.
  — Parmi les récompenses accordées à la Sorbonne aux savants des
départements, nous avons salué particulièrement celles offertes à MM.
Tamizey de Larroque, correspondant de l'Institut, historien, et Revon,
bibliophile archéologue à Annecy, nommés tous deux chevaliers de la
Légion d'honneur.
   — Le cinquième grand concours international de la Société de til-
de Lyon a eu lieu du 18 au 25 mai, sans interruption. Le programme
annonçait seize mille francs de prix et de primes. M. le ministre des
Beaux-Arts a offert un vase de Sèvres, M. le ministre de la guerre un
revolver, plusieurs personnes des lots plus ou moins précieux.
   Quant aux courses de Lyon pour les 22 et 23 juin, on nous les pro-
met belles, vu l'importance des prix. On attend des chevaux des plus cé-
lèbres écuries.
    — Le Concours hippique a eu un temps déplorable. La piste rappe-
lait les célèbres boues de Jayat, maudites par Henri IV, et il fallait
un courage digne du roi de Navarre pour patauger dans ces ornières ;
quant aux spectateurs, on était tenté de leur offrir des médailles de cou-
rage civique. C'était d'autant plus à regretter que les éleveurs avaient
été nombreux et avaient amené des chevaux dignes d'être vus. Enfin di-
manche, 11, pour le dernier jour, le soleil a paru, le sol s'est raffermi
 et une foule considérable a pu admirer la course au galop, avec obsta-
 cles, pour le prix des selles anglaises et la course pour le prix de la