Revue du Lyonnais » série 4 - n°7 ( 1879 ) » pp.411

                       AU XVIIe SIÈCLE                     4II

Paris, du 19 mars 1409, fit défense à l'évêque d'Amiens de
refuser la sépulture aux intestats.
   Ce qui ne semble guère moins incroyable, c'est que
l'Eglise en vint à déclarer nul — de la nullité de plein droit;
comme s'il n'avait pas même été fait : irritum ! — le testa-
ment où rien n'était laissé aux fabriques des paroisses. Les
évêques tentèrent aussi de s'arroger le droit dénommer des
exécuteurs testamentaires à défaut de ceux désignés par le
testateur. Au xive siècle, ils furent encore arrêtés dans cette
voie par le parlement de Paris.
   Au temps de Mbrnieu, l'Eglise ne refusait plus la sépul-
ture à ceux qui mouraient sans testament, ou qui étaient
censés n'en avoir pas fait parce qu'ils avaient omis d'y ins-
crire des donations pieuses, mais il n'était guère personne
qui n'eût cru encourir la damnation éternelle en négligeant
ce devoir.

      (A suivre.)
                                       PUITSPELU.