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L'EXPOSITION DE 1879 387 Moulin Godard à Cernay dans la vallée de Chevreuse, deux paysages très-vrais comme site, eomine coloris et d'un effet dont le charme vous attire, plus un effet de neige sans brouillard, d'une vérité telle qu'on ne peut l'oublier. Que M. Roman, un Lyonnais déjà nommé, expose deux Vues de carrière prises à Saint-Didier au Mont-d'Or, vues d'une grande exactitude, on ne peut le nier, mais étran- gement choisies et que M. Pelouse nous ramène aux envi- rons de Paris dans la célèbre vallée de Chevreuse en nous faisant passer par le.Sentier de Senlisse. Les fleurs blanches et roses des pommiers embaument le tableau dont le frais co- loris et le modelé des terrains font un des bons paysages du salon. M. Monnier de la Sizeranne, lui, nous conduit a Pont-en-Roy ans, et le pittoresque de sa toile nous fait aspirer à l'été pour pouvoir aller en constater la vérité. M. Ma- niquet nous promène Sous bois à Rossillon (Bugey), dans un paysage d'un coloris très-vif et tout brillant de ces reflets métalliques que le soleil, en la frappant d'aplomb, donne à la végétation par certains temps comme sur certaines al- titudes. Ce même effet nous le retrouvons également bien rendu, dans les Gorges de la Mossan, près Montpellier, de M. Node. Tout à côté, M. Chauvier de Léon nous met en face de la Côte de l'Eslaque, près de Marseille : c'est vivement peint et, on sent que la mer et les rochers sont bien étudiés. M. Dallemagne, qui est de Belley (Ain),nous conduit d'abord sur les plateaux du haut Bugey puis nous fait descendre dans la plaine pour nous montrer des blés versés par l'orage. Deux belles toiles qui nous arrêtent tou- jours au passage par leur vérité. Talent calme et sérieuxs M. Dallemagne a étudié sur place ce qu'il nous représente. Ses plateaux nous ont fait revoir, comme si la vapeur ve- nait de nous y transporter, les hauteurs qui s'étendent de Tenay à Hauteville, toutes coupées par des cluses profon-