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L'INTERMÉDIAIRE LYONNAIS 233 placées aujourd'hui par ie massif du passage des Terreaux ; et ils ont existé jusqu'en 1856 sous le nom de café Lyonnet et de café Petetin. Nous rappellerons aussi que le fameux Saran, un des chefs les plus cruels de l'armée révolutionnaire, occupait une chambre dans l'hôtel de Milan, d'où il pouvait comp- ter les têtes de ceux que ses amis envoyaient à la guil- lotine. Un souvenir moins ancien, qui vient encore prouver que là était dressé l'échafaud, nous apprend que sous l'admi- nistration de M. Clément Reyre, maire de Lyon, et de M. Victor Arnaud, premier adjoint, on voulait établir un urinoir dans cet endroit même, sur le canal par où s'écou- lait, en 1793-1794, le sang des martyrs lyonnais. Un journal de l'époque, le Censeur, par quelques phrases émues et pleines de noblesse, fît sentir l'inconvenance de placer là ce zuater-chset, que l'administration fit transporter ailleurs. D'après les explications qui précèdent, il est donc incontes- table que l'échafaud fut, en dernier lieu, placé dans l'axe de l'Hôtel-de-Ville, en face du passage des Terreaux, et pro- che de la bordure qui encadre l'intérieur bitumé de la place.