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NÉCROLOGIE 207 afin d'aider à nos lecteurs à parcourir ces indications, nous les accompagnerons de quelques éclaircissements qui feront encore mieux apprécier la science de celui dont nous déplorons la perte récente. M. Leymerie a dispersé un assez grand nombre de ses études, depuis l'année 1830, dans les Sociétés savantes dont il faisait partie. À partir de cette époque, sauf dans les trois années de 1835, 1842 et 1852, il n'y a pas d'années pendant les- quelles cet intrépide géologue n'ait publié des études scien- tifiques sur les régions où il se trouvait fixé. C'est ainsi que, d'après la liste de ses publications, on pourrait fixer non-seulement ses diverses résidences, mais encore, comme nous l'avons essayé autrefois pour M. Fournet, les diverses phases de sa vie intime. En effet, tout se révèle dans cette espèce de miroir dû au génie de l'homme. Au début, il essaie ses forces; plus tard, lorsqu'il pense à se créer une famille, l'exhubérance de la vie se traduit par une exhu- bérance de publications.Ensuite,le calme se fait un peu,puis l'activité reparaît vers la fin de son existence. Il y a là une loi à laquelle tous les penseurs sont soumis et qui se traduit par le plus ou moins grand nombre de leurs publications, et sur laquelle nous insisterons peut-être un jour davan- tage. C'est en 1830 que M. Leymerie publia ses premières études sur le département de l'Aube et sur les formations que comprend son sol essentiellement calcaire, composé en majeure partie de la série des assises crétacées, c'est-à -dire de celles qui sont immédiatement supérieures aux forma- tions ou terrains de la chaîne du Jura. En 1834, il publie sa première note relative à la géologie lyonnaise à la Société linnéenne de Lyon. C'est, en quelque sorte, une introduc- tion en matière faite avec des matériaux recueillis dans un