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48 'NOTICE SUR HUGUES BERTHIN cipales villes, à Gibraltar, Cadix, Cordoue, Séville, Madrid, Barcelone, etc. Hugues Berthin avait l'habitude de confier à un carnet ses diverses impressions. Il a laissé de ce voyage des souvenirs cliarmants, et le crayon qui traçait ses idées reproduisait aussi, par des dessins pleins de brio et d'entrain, les objets et les personnages qui le frap- paient dans ses courses rapides. Cependant les distractions du dehors ne lui suffisaient plus. Depuis quelque temps, il songeait à se créer une famille et à ensoleiller la vieille maison de Beaurepaire. Présenté dans une honorable maison lyonnaise, ses bonnes qualités ne tardèrent pas à y être appréciées, et le 12 juin 1872, il épousa à Lyon, dans l'église de Saint-Nizier, MIIe Alice Sauvage de Saint-Marc. Il y eut pour Hugues une série de beaux jours, dont la Suisse, Lyon et le Dauphiné furent tour à tour les témoins. Il avait trouvé dans sa femme une âme d'élite, digne de le comprendre et assez forte pour guider son esprit rêveur et un peu nonchalant. Ses poésies, en effet, deviennent plus remarquables, ses productions plus nombreuses. Il ne s'occupait pourtant point uniquement de littérature, car plus assidûment que jamais il travaillait au dessin. La sculpture sur bois le tenta un instant ; mais cet art, un peu ingrat, ne pouvait satisfaire pleinement un homme amoureux, comme lui, de l'éclat et de la couleur. Il sut bien vite où contenter ses goûts et se mit à étudier la peinture sur faïence et sur porcelaine. Bientôt il produisit, aux expositions de la Société des Amis-des-Arts, de Lyon, des plaques qui dénotaient un talent réel. Le mariage de Hugues, loin de séparer les deux frères, devait les unir encore davantage, car le 14 avril 1873, Eolde épousait MUe Marcelle, seconde fille de M. et Mms