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34                 UNE VISITE PASTORALE

l'entretien de la lampe du sanctuaire et sur le nombre des
communions dans la paroisse, il sut répondre d'une manière
satisfaisante et « à la véritté. » Il observe, relativement à
la confirmation, que « le dict Seigneur fist ranger au ce-
ci, mentière proche de l'esglise tous ceulx et celles qui se
« voudraient confirmer, et y travailla aultant que le jour
« le peu permettre fere dévotement. » Après quoi, il con-
duisit l'archevêque à la maison de « Monsieur le chastelain
« Leroux » plus convenablement aménagée que la sienne
pour recevoir un tel hôte avec honneur. Puis, avant de
« luy donner le bonsoir », il fixa, séance tenante, l'ordre
du jour pour le lendemain. Ayant fait observer au prélat
que « s'il luy plaisait célébrer pontificalement la messe, il
« honorerait grandement l'esglise et on luy serait très
« obligé », celui-ci « accepta incontinent, à la charge que
« MM. les musiciens et organistes y feraient leur debvoir. »
Le curé le promit et se retira.
   La journée du dimanche ne fut pas moins bien remplie
que la veille. Cependant, trois détails saillants se détachent
du vieux récit que nous avons entre les mains : Le premier
a trait au chroniqueur lui-même, le deuxième à Mgr de
Marquemont et le dernier aux prêtres sociétaires de la pa-
roisse.
   Le bon curé raconte, avec quelque chose de dramatique
dans le ton, la terreur dont il fut pris, au matin, quand il
fut mandé par l'archevêque et qu'il se trouva seul en face
de lui. « Sortez tous de céans, s'était écrié le prélat, car
« j'ay affaire avec M. le curé ! »
   Quel pouvait bien être l'objet de cette entrevue mysté-
rieuse?... En vain sa conscience ne lui faisait-elle aucun
reproche; en vain, ce jour-là même, avait-il accompli avec
sa ponctualité habituelle tous ses devoirs et ne s'était-il
rendu chez le prélat qu'après avoir « par achevé et advancé