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DE SAINT-BONNET-LE-CHATEAU II Sur tout le champ de la voûte se déroulent les emblèmes de l'ordie de la Ceinture d'espèrance,'vastixak en 1370, par le duc de Bourbon, Louis II, à l'occasion de son mariage avec Anne Dauphine. La devise €Ô$)€H2U s'y trouve inscrite en relief et rehaussée d'or. Malheureusement cette partie de décoration a beaucoup souffert de l'action du salpêtre, qui, en plusieurs endroits, a déjà décomposé la couleur. Il est cependant permis d'espérer qu'une restau- ration bien conduite pourra, sinon rendre aux sujets leur éclat primitif, au moins conjurer les progrès du mal. Enfin, à la paroi du fond, vis-à -vis l'autel, se déroule au niveau de la tribune une vaste composition de sept mètres de long, retraçant le Couronnement de la Vierge. La scène se passe dans la Cité céleste figurée par une enceinte fortifiée offrant une certaine analogie avec l'aspect des fortifications de la ville de Saint-Bonnet, au xve siècle, conservé par un dessin de l'Armoriai de Guillaume Revel (1). Au pied des remparts extérieurs, plusieurs personnages vêtus en riches bourgeois, sollicitent à genoux et les mains jointes leur ad- mission dans l'enceinte du paradis. Saint Pierre s'avance sur le seuil de la porte principale et attire à lui par la man- che le premier postulant. Saint Michel, richement costumé, et tenant de la droite l'étendard crucifère, du haut du che- min de ronde, surveille le choix de saint Pierre. Un bour- geois et une bourgeoise, à l'extrémité de la composition, attendent également leur tour ; mais comme sainte Cathe- rine les abrite sous son manteau, leur admission ne saurait être contestée. A l'intérieur de la ville, la Vierge agenouillée sur un riche carrelage êmaillé, reçoit la couronne de reine des (1) Bibl, nation. Collection Gaignières, 11^2896.