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                  LE MAJOR GÉNÉRAL MARTIN.               421

  pre pays ; mais il reste sur le compte de cet homme une
  tache dont il ne peut se laver même aux yeux de ceux qui
  en profitent. Outre le témoignage des écrivains que nous
  avons cités, nous avons celui de M. John Stuart-Mill, r é -
  minent économiste anglais, fils de l'historien des Indes
  britanniques , qui fut longtemps lui-même un des prin-
  cipaux fonctionnaires de la Compagnie des Indes. « La
  mémoire du major ge'néral Martin, dit M. Stuart-Mill
  dans une lettre de fraîche date que nous avons sous les
  yeux, est regardée avec grand respect dans l'Inde... »
  Nous avons aussi les rapports de nombreux voyageurs,
  savants, missionnaires, industriels, qui, tous, après avoir
 visité les établissements créés dans ce pays par Martin,
 font un égal éloge de l'homme et de ses fondations.
    Martin ne jouit que pendant quatre années du haut
 grade qu'il avait conquis ; il mourut le 13 septembre 1800,
 à l'âge de soixante-cinq ans, de la maladie de la pierre.
 Son esprit inventif lui avait fait imaginer un instrument
 qui, dans son état rudimentaire, n'en est pas moins le
 type d'où sont sortis plus tard les instruments pefection-
nés de la lithotritie ; on le conserve à Londres dans un
 des musées de chirurgie.
    Claude Martin devait revivre par les nobles concep-
tions que lui avaient dictées son esprit et son cœur. Il en
ordonna la réalisation dans un testament qui suffirait à
lui seul pour illustrer sa mémoire, tant il y montre de
philosophie et de grandeur d'âme, tant les bienfaits qu'il
répand doivent être une source intellectuelle et maté-
rielle de bien-être pour les générations qui sont appelées
à y prendre part. Ce testament, dont il a été imprimé une
traduction, assez mauvaise d'ailleurs, en regard du texte
anglais, forme tout un volume. Il est daté du 1 er janvier
1800. Martin, au moment de cet acte suprême, dans un