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478                   nuo.o   KT VAQUKRIK.

les deux pièces pseudo-poétiques de ifugo et de Vaquerie..
L'hôtelier mandé et interrogé à ce sujet, voilà que noire
homme se frappe le front et de s'écrier: «—Ah ! monsieur!
que ces beaux vers m'ont jadis valu d'honneur et de pro-
fil! ils eussent, à coup sûr, fait ma fortune si une canaille
d'Anglais, auquel j'avais refusé de les céder au prix de
20 guinées,ne me les avait volés en déchirant brutalement
le feuillet. Mais des centaines de copies ont été précédem-
ment tirées et, si vous voulez,d'après celle que j ' a i eu soin
d'écrire moi-même, je puis encore vous permettre d'en
prendre une dictée. »
   Le fou rire de vingt ans me reprit si fort à ces mots
que j'éclatai, la bouche pleine, au nez du pauvre hôtelier,
et je fus longtemps avant de pouvoir lui raconter en dé-
tail la double mystification dont il avait été jadis vic-
time... Mais impossible de le détromper, ni de le tirer
jamais de sa poétique erreur. Il fut même sur le point,
— point très-culminant, — de se fâcher à trogne rouge,
et je le laissai, tout au contraire, convaincu quejen'étais
qu'un imposteur, un voleur de gloire, voulant m'attribuer,
et à l'abbé Dauphin avec moi, quelques reflets perdus de
ces deux grands génies voyageurs, Hugo et Vaquerie...
   Or, comme il est probable, sinon évident, que ce brave
aubergiste n'est pas ie seul qui se soit pris à notre piège
littéraire et empêtré dans le filet de nos vers; puisque
des centaines de copies, a-t-il dit, ont été par tout pays
emportées, colportées et recopiées, je crois que nous de-
vons, en conscience, monsieur l'abbé Dauphin et moi, et
pour la plus grande pureté des futures œuvres complètes
de Hugo et de Vaquerie, nous confesser ici publiquement,
aveclemeâ culpaet l'adsum qui /'««'des coupables et de
leurs complices repentants ?
  Déjà il nous revient qu'au collège de Castre un savant