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la cathédrale de Saint-Jean, où elle fut inhumée par une
faveur toute particulière, car aucune femme n'avait en-
core obtenu cet honneur (1).             »
   Mais le récit de Quincarnon, encore bien qu'il ait été
répété par le P. Menestrier (2) a paru peu digne de foi à
la critique moderne (3). Il est à croire, en effet, que l'a-
mour du merveilleux a porté cet auteur à accepter trop
facilement une tradition altérée par l'imagination po-
pulaire, car, dans son testament, Isabeau d'Harcourt dé-
clare expressément qu'elle veut être ensevelie en la
grande esglise de Saint-Jean de Lyon, en la chapelle,
de Nostre-Dame, située en ladite esglise, à dextre du
grand autel d'icelle esglise, devant l'autel de ladite
chapelle de Nostre-Dame, là où elle a ordonné et or-
donne et elle a eslu son monument et sa sépulture.....
Et si, dans une clause postérieure, la testatrice désire
 que son corps soit porté dans l'église de Saint-Paul, ce
n'est qu'au cas où le chapitre de Saint-Jean refuserait
 d'accomplir ses dernières volontés.
  Quoi qu'il en soit,ce fut bien dans la chapelle de Notre-
Dame du Haut-Dion , aujourd'hui chapelle de Sainte-
Croix, que fut inhumée Isabeau d'Harcourt, et c'est aussi
dans cette chapelle, que, jusqu'en 1789, le chapitre de
Saint-Jean a dit chaque jour la messe fondée par la tes-
tatrice (4).

  (1) Quincarmon, Saint-Paul, p. 7.                                   •
  (2) Menestrier. Histoire civile et consulaire, p. 355.
  (3) H. Leymarie. Lyon ancien et moderne. H, p. 204.
  (4) L'abbé Jacques. Le révélateur des mystères, p. 17. Archives du,
Rhône. Esther, î' 182. — Voir pour de plus amples détails sur Isabeau
d'Harcourt, le travail que nous avons publié dans la Revue du Lyon-
nais (3" série ï. V, p. 173.) sous ce titre : Isabeau d'Harcourt et l'église
de Saint-Jean
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