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SUR LE CANTON DE MORNANT. 2i tique , dont la destruction remonte à une époque si reculée qu'il n'en existe plus d'autre souvenir que le nom significatif de Châteauvïeux. Faut-il voir dans cette ancienne forteresse le premier berceau des seigneurs de Riverie, et ces derniers lui auraient-ils préféré la position du bourg actuel, comme plus inexpugnable ? Cela est possible. Mais nous aimons mieux croire que les deux châteaux ont existé à la même époque, et c'est là que nous retrouvons, plutôt qu'à Iseron, le fief des Aybraud, seigneurs de Châteauvieux. Car tous les docu- ments démontrent que cette famille était possessionnée dans le voisinage de Riverie (1). Mais s'il en a été ainsi, il est à présumer que Châteauvieux aura péri à la suite d'une de ces guerres d'extermination de seigneur à sei- gneur, qui entraînaient souvent la destruction de la retraite du vaincu. III. PREMIERS SEIGNEURS DE RIVERIE. FAMILLE DE CE NOM. — Quelle que soit l'époque de sa fondation, le châ- teau de Riverie existait certainement au xi° siècle. Nous le trouvons alors en la possession de la famille de Riverie qui, suivant l'usage du temps, avait emprunté son nom patronymique à son fief, indice certain de la plus ancienne noblesse. De cette famille, dont les armes nous ont été con- servées en partie par un sceau du xn e siècle (2), quatre (1) Ajoutons qu'un ancien terrier nous montre les ruines de Châ- teauvieux possédées, au milieu du XVI" siècle, par les Arod, famille dans laquelle s'étaient fondus les Aybraud et que l'un de ces derniers est appelé, dans un document du xi" siècle, Aybraud de Riverie {Ebral- dus de Riviria). V. Masures de Vlsle-Barbe. p. 213. — Guigues. Obi- tuarium Ecclesiœ Lugdunensis. p. 175. — Terrier du Chapitre de Saint-Paul. (2) Les Riverie portaient : de... à trois étoiles de... a la bordure d e . . . V. Armoriai du Lyonnais.