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4->& ÉTUDE HISTORIQUE
Aymar se réserva encore plusieurs droits sur la ville
de Mornant, au cas où il aurait guerre. Et comme depuis
longtemps les seigneurs de Roussillon et autres posses-
seurs de la terre de Riverie avaient un droit de garde sur
cette petite ville, le prieur s'engagea à payer chaque
année, à Aymar et à ses successeurs, 30 sous forts de
Lyon. Mais plus tard cette redevance fut rachetée par
les prieurs de Mornant (juin 1323) (1).
Alix, fille unique d'Aymar de Roussillon, fut mariée Ã
Humbert,]fils d'Humbert VI de Thoire-Villars, suivant
contrat du 21 mai 1350. Aymar donna à sa fille la baron-
nie de Riverie, avec|'ses appartenances, en s'en réser-
vant l'usufruit pendant sa vie et le droit de retour, si
Alix prédécédait sans enfants. De son côté, Humbert VI
fit don à son fils, aussi sous réserve d'usufruit, des sei-
gneuries de Thoire et de Villars, Ã l'exception toutefois
des châteaux du Châtelard, de Montribloud, de Montdi-
dier, de Matafelon, d'Uselle, d'Arbent et leurs appar-
tenances (2).
XII. EXCÈS ET DÉPRÉDATIONS D'AYMAR DE ROUSSILLON.
SA CONDAMNATION ET SA MORT. — Aymar de Roussillon
avait les mœurs violentes des chevaliers de son temps,
qui n'en appelaient jamais à d'autre tribunal que leur
épée. Choriernous rapporte ainsi que, dans une réunion
tenue à Vienne, en présence de l'archevêque de Lyon et
du gouverneur du Dauphiné, une discussion très-vive qui
s'engagea entre le seigneur de Roussillon et son parent
Aymar, seigneur d'Anjou, aurait dégénéré en un duel
(1) Archives du Rhône, H, 1184, f 309.
(2) Chaverondier. Inventaire des titres du comté de Forez, n' 827.—
Huillard-Bréholles. Inventaire, etc., n° 2571.