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SUR LE CANTON DE MORNANT. 121 dut à ses bienfaits envers la Chartreuse de Sainte-Croix la faveur de partager le tombeau de la pieuse fon- datrice (1). X. ARTAUD V DE ROUSSILLON. Artaud V ratifia, quoi- que mineur, toutes les donations faites par sa mère à la Chartreuse de Sainte-Croix. A peine avait-il atteint sa majorité, que Louis, sire de Beaujeu, et Aymar de Poi- tiers, comte de Valentinois, formaient centre lui et ses frères une ligue redoutable (30 juin 1280). Le 11 juillet de l'année suivante, cette ligue fut renouvelée encore entre Louis de Savoie, baron de Vaud, et Aymar comte de Valentinois, qui élevait plusieurs griefs contre la mai- son de Roussillon. Ce traité imposait à ce dernier l'obli- gation de faire tous ses efforts pour décider sa cousine Jeanne de Montfort, comtesse douairière de Forez, veuve du comte Guy VI, mort en 1278, à épouser Louis de Savoie. Mais, malgré les instances du comte de Valenti- nois, la comtesse Jeanne ne consentit à ce second mariage MONTFORT. SAVOIE-VAUD. qu'en 1285. Quant à la guerre qui menaçait Artaud, elle (1) Masures de l'Isle-Barbe, p. 533.— Dom te Conheux, loc. cit.— P. Gauthier. Table chronographique, p. 715. — De Valbonnais. Hi$t. du Dauphiné, I, p. 194. — Manuscrits du P. Colombi, IV, n'417. — Chorier. Hist. du Dauphiné, p. 164.