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422 LE MAJOR GÉNÉRAL MARTIN, élan d'une foi sincère et vive, remercie la Providence de tout le bien qu'il en a reçu pendant sa vie. La première disposition du testateur est le don de la li- berté fait par lui à tous ses esclaves ; puis, s'occupant de la distribution de ses biens, « que j'ai acquis, dit-il, avec honneur et réputation pour moi-même » (1), il en at- tribue des parts proportionnelles à tous ses parents, et, généreux autant que bon pour ceux qui l'entourent, il leur lègue des pensions. Dans un langage empreint d'une noble simplicité, il déclare qu'il n'a jamais eu à cœur d'augmenter sa fortune que poussé par l'ambition de faire du bien aux autres; et ce mobile est justifié par tous les actes de sa vie. Partisan déclaré de la diffusion des lu- mières, il veillait à ce que tous ses serviteurs, comme aussi tous les gens que sa charité lui faisait recueillir, reçussent les bienfaits de l'instruction. Dans sa pré- voyante sollicitude, Claude Martin prend soin de met- tre 'les uns et les autres à l'abri du besoin par des pensions viagères et de les garantir des imprudences que leur inex- périence en affaires pourrait leur faire commettre ; en outre, sous l'empire de cette même pensée, il fait plus loin des recommandations à ses exécuteurs testamen- taires pour qu'ils les préservent de toutes les influences qui pourraient leur être funestes. Ses serviteurs qui l'ont suivi à la guerre contre Tipoo-Sahib et qui dans tous les périls ne l'ont jamais quitté, reçoivent de lui des témoi- gnages généreux de sa reconnaissance. Claude Martin fait suivre ces divers paragraphes de son testament de considération d'un ordre très-élevé sur la morale et sur les principes fondamentaux des diverses religions; puis, cédant à ses inspirations philanthropi- ques, il lègue aux villes de Calcutta, de Lucknow et de (1) Page 9 du testament,