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16                   ÉTUDE HISTORIQUE

un village dont les habitations se pressent autour d'une
église et d'un vieux château : C'est Riverie.
    Pendant qu'un nouveau village est venu s'établir le
long des anciens remparts et sur le bord de l'ancien
chemin de Vienne à Saint-Symphoiïen-le-Château , le
vieux bourg féodal est demeuré attaché au sommet et
sur les pentes de l'éminence que couronne le château.
En parcourant ses rues étroites et tortueuses, bordées
de maisons a l'extérieur sombre et austère, dont
plusieurs gardent encore ces larges toits qui abri-
taient nos aïeux sur le seuil de leurs demeures, on
retrouve partout la trace d'un état social disparu depuis
longtemps. Là, comme presque partout, ce sont nos
guerres civiles qui ont créé le plus de ruines. Riverie
 est aujourd'hui encore tel que la Ligue nous l'a fait.
Son antique château, aux tours massives et imposantes,
a fait place, depuis près de trois siècles, à une lourde
construction qui n'a rien du style gracieux de la Renais-
sance. De son enceinte fortifiée, il ne subsiste plus
qu'une tour détruite à moitié et quelques restes de
murailles qui s'écroulent de toutes parts.
    Cette enceinte, à laquelle les titres du siècle dernier
donnent toujours le nom de Vingtain, offrait un dévelop-
 pement de mille à onze cents mètres II est facile, de
 nos jours encore, d'en suivre la trace. Son plan était
fort irrégulier, car l'on avait suivi pour son établissse-
 ment tous les accidents de terrain les plus favorables
 à la défense.
    Quatre portes donnaient accès au vieux bourg féodal.
 La principale, appelée porte de la Rarre et située à
 l'entrée de la grande rue, ne fut détruite qu'en 1816,
 pour donner plus de largeur à la voie publique ; mais
 une tour carrée, qui la surmontait, avait été abattu*