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                          CHRONIQUE LOCALE.                           437
 per de la nuance du drapeau. Cela est sage, mais la discipline de la
 démocratie, l'obéissance aveugle aux chefs feront un terrible contre-
 poids au patriotisme et à la raison,
    —C'est le vénérable abbé Coudour,curéderimmacu!ée-Conception,
 qui remplacera M. Chabert à la cure de Notre-Dame-de-Saint-Vincent.
 On sait qu'à Lyon,où le clergé se distingue d'une manière si puissante
 par le savoir et la vertu, M. Coudonr tient un des premiers rangs Son
 successeur aura la double et lourde charge de le faire oublier dans un
 quartier pauvre, et de poursuivre l'achèvement de la belle et vaste
 église œuvre de prédilection de l'architecte Bossan.
    — Cette année, par exception et par mesure de prudence,les pro-
 cessions de la Fête-Dieu n'ont pas eu lieu à Lyon.
    A ce sujet, le Guignol illustré qui a l'art do développer, et de faire
 accepter les meilleures et les plus sérieuses vérités sous une forme ba-
 dine, donne un dialogue piquant sous le titre de : Liberté des cultes.
    « Guignol. Dis donc, Gnafron, toi qu'esse dans les libres-penseurs,
 pourquoi donc qu'on ne laisse pas faire les processions c'te année ?
 c'était bien canant,
    « Gnafron. Te comprends donc pas que c'est pour faire bisquer les
 négociants. Les processions ça fait vendre, ça fait aller le commerce,
 y se seriont un peu remontés, au lieur que comme ça, ça leur passe
 devant le nez. Attrape »
    — Dans sa séance du 6 juin, le Conseil municipal de Lyon a dai-
gné accepter pour nos Musées le don fait par M. Martin-Daussigny
 d'une toile dont il est l'auteur et représentant : Sainte-Elisabeth de
Hongrie faisant la charité aux malheureux.
    Malgré les protsstations du citoyen Grinand qui voyait un piège
dans cet hommage et malgré les hésitations de quelques membres, la
majorité a passé outre et le tableau ornera la salle des peintres lyon-
nais où il rappellera le talent et la générosité du donateur.
   — Tout fait espérer que nous allons revoir des hommes sérieux à la
tète de l'Administration. Déjà M. Sauzey,ancien conseiller de Préfec-
ture, violemment destitué à l'époque où on mettait les magistrats en
prison, a été remis avec empressement à la tête de son service, à la
grande satisfaction de ceux qui aiment à voir aux affaires des hom-
mes probes et intelligents.
   — Un de nos peintres les plus distingués, M. Louis Guy, vient d'être
nommé professeur à l'école des Beaux-arts, en remplacement de
M. Guichard que l'état de sa santé éloigne de l'enseignement.
   —Le Grand-Théâtre a trouvé dans Mignon un riche filon d'or.Chaque