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                                  POÉSIE.                                     7

 Et, pour la saluer, n'ont que des mots redits
      Cent fois, comme un glas de sonnette...
 Même, en leur déplaisir, d'être ainsi débiteurs
      D'une vaine et froide visite,
 Ils mandent, en leur lieu, chevaux, — chars, * serviteurs,
      Avec la carte parasite
 Ah ! si j'avais été Charles-Neuf, le bon roi,
      J'aurais laissé naître l'Année
 Au temps où des zéphyrs revient la douce loi,
      Lorsque s'attiédit la journée.
 Pour sûr, je l'eusse fait, dans ma naïve foi..


      Adieu, bien chère Lyonnaise !
      Il est grand temps, n'est-il pas vrai ?
      Que je quitte enfin cette chaise,
      Dont en entrant je m'emparai.
      Mais laissez-moi vous dire encore :
      « Bonjour ! — bon an ! — et de tout cœur !
      « Que partout, pour vous, on arbore
      « Louange vraie et chant vainqueur ! ! ! «
                                                  Une DAUPHINOISE.
31 Décembre 1870.


               BEAU PAYS DES CHIMÈRES!
  A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais, en lui rendant le volume
                         des Traditions populaires.


Poète, vous savez que chaque pas du temps
Est chargé d'un soupir ; et qu'il est des instants
Où notre âme n'est plus qu'une forêt obscure
Sans brise, sans rayon, sans torrent, sans murmure ;
Où l'on ne trouve rien, que la mort sur ses pas ;
Où, mieux on a plané, plus on retombe bas ;
Où, l'on quitte la rive, où l'on cherche une étoile,
Helas l cl i'ou ne voit qu'un navire sans voile !