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346 LETTRE INÉDITE. du de vue le but où vous tendez vous-même, monsieur et cher ami; nous sommes assurés que M. Chabert nous secon- dera très-bien dans la recherche de ce qui peut vous conve- nir. Un autre négociant de ses amis nous a promis de nous avertir dès qu'il y aura quelque chose qui puisse vous aller. Vous êtes de ces personnes pour lesquelles on est heureux de s'employer : il n'y a au bout du compte que des remercîments à recevoir si l'on a le bonheur do réussir. — Mon cher ami Doliano vient de me donner des nouvelles de Henri, Vapprenti architecte; il paraît qu'il est assez content des lignes de ce petit Vitruve; je n'ai pas besoin de vous dire à quel point je serais satisfait si cet enfant répondait à mes vues, en réalisant ce que j'es- pérais des efforts de son frère aîné. Encouragez-le bien quand vous le verrez, je vous prie, dites-lui que ses lettres sont toujours trop rares. Je pense qu'il ira lundi ou mardi rendre ses devoir à nos honorables amies Mmes Suchet et Mayeuvre : elles auront certainement du plaisir à le voir. J'arrive à ma petite commission. Je vous serai très-rede- vable de prendre la peine de passer, quand vous en aurez le temps, à l'atelier deM. Legendre-Héral, statuaire, mon con- frère à l'Académie de Lyon, et de lui demander s'il a reçu deux lettres que je lui ai adressées, la première au com- mencement de janvier et l'autre vers la fin du mois de mars. J'ai craint d'après son silence qu'il ne fût malade ou ab- sent : je suis en peine de lui d'une part et de l'autre je dé- sire savoir s'il a eu la bonté de songer au médaillon du roi René qu'il a promis défaire à Mme Revoil; offrez lui, je vous prie, mes compliments d'amitié, et prévenz-le que je suis à Servanne. Donnez lui s. v p. mon adresse afin qu'il puissem'avertir de l'achèvement dudit médaillon; il n'y aurait qu'à le remettre, quand il sera terminé, à la diligence Galline, avec cette suscription à M. P. Revoil, bureau restant, à Saint-Remi [Bouches-âu-Bhône). Excusez mon importunité, monsieur et bien cher ami. Recevez le témoi- gnage de l'ttachement de toute la famille. C'est de tout mon cœur que je suis : Votre dévoué : P. REVOIL.