Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      7^EC%0L0GIE

              BAUMES (PIERRE-PBOSPER-FRANÇOIS)

   Le samedi 18 mars ont eu lieu, à Lagnieu (Ain), les fu-
nérailles de M. le docteur Baumes, maire de cette ville.
Quoique depuis quelques années l'ancien chirurgien-ma-
jor de l'Antiquaille eût quitté Lyon, il n'avait pas cessé
de vivre activement de notre vie scientifique, et nous pou-
vions toujours le considérer comme un des nôtres. Aussi
cette perte aura-t-elle parmi nous un douloureux reten-
tissement. Ses anciens élèves et ses confrères lui con-
servent la plus vive reconnaissance et la plus haute es-
time ; son nom est une de nos gloires médicales dont nous
ayons le plus droit d'être fiers. La population toute en-
tière et un grand nombre de notabilités du département
étaient venues apporter à cet honnête homme le témoi-
gnage de leur profonde douleur.
   M. le docteur Meyer s'est fait l'interprète des senti-
ments unanimes dans l'allocution suivante :

            Messieurs,
   Au milieu des grands désastres qui nous oppressent, il est en-
core des pertes qui deviennent pour certains pays une calamité
publique : la mort du docteur Bmmès est de ce nombre.
   Travailleur infatigable, esprit indépendant, judicieux et éner-
gique, M. Baumes, après une laborieuse carrière au service de
la science et de l'humanité, e^t veau drf bonne heure se dévou. r
aux habitants de son pays d'adoption. Ce dévouemen* ne connut
de bornes que la limite de ses forces. Ses derniers moments BOUS
furent exclusivement consacrés ; il voulut mourir en nous laissant
un ssrand exemple et en servant le gouvernement qu'il avait rêvé.
   Une plume plus autorisée fera la biographie du dorteur B>u-
mès. Je ne veux dire ici rapidement que quelques-uns des titres
qu'il a à la gloire, au souvenir et à la reconnaissance de ses conci-
toyens.
   Nommé chirurgien-major à l'hospice de l'Antiquaille, il illustra
ce majorât, où un de nos compatriotes vient de s'illustrer à son
tour. Il y puisa les éléments de «ombreux ouvrages qu'il devait
plus tard publier et qui firent sensation daus le monde savant :
un traité des maladies de la peau, dont les trois premières le-
çons, traduites dans toutes les langues, sont devenues classiques;
un traité des maladies vénériennes qui souleva une polémique ar-
dente où s'engagea un des plus illustres professeurs de Paris.




                 A