Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
  290                     ÉTUDE HISTORIQUE

    Il est certain du moins que la dévastation fut com-
  plète. Tout semble avoir été détruit par les ligueurs.
 Aucun titre notarié ne porte une date antérieure; une ou
 deux maisons à peine remontent au-delà de cette époque,
 et nos archives municipales nous ont conservé seulement
 le nom des curés qui ont desservi la paroisse depuis
 1593(1).
    Au mois de septembre de l'année suivante, nous trou-
 vons Antoine Camus réfugié à Vienne, d'où il fit par-
venir aux échevins lyonnais de vives plaintes au sujet
des dommages que les troupes de la Ligue lui avaient fait
subir. Peut-être s'agissait-il là du pillage et de la d e s -
truction de son château de Riverie. Mais le Consulat,
dont la haine pour les partisans du roi était toujours
ardente, lui répondait que s'il avait consenti à une trêve,
c était avec ceux du Daaphiné et non avec ses conci-
toyens réfugiés, qui étaient tenus pires ennemis que tous
autres (2).
   Néanmoins, la fidélité d'Antoine Camus pour le roi
Henri IV ne fut pas ébranlée par tous ces désastres.
Il prit sans doute une part active à la guerre qui con-
tinua dans le Forez et le Lyonnais, car, vers la fin de
1593, il fut fait prisonnier par Honoré d'Urfé, qui s'é-

une telle composition que celle de Thizy, mais au contraire que pas
ung des assiégés n'en portât nouvelles à Vienne, à quoi nous vous
prions de tenir la main... » (Arehives de la ville de Lyon, AA, 109,
f 181 et 182).
   (1) Voici cette liste jusqu'en 1791 : — Bégule (   -1593), de Bé-
gnière (1593-1637), Daurat (1637-1654). Baujolin (1654-1679), An-
toine Bourg (1679-1702), Fourcade (1702-1711), Perussel (Pierre)
(1711-1719), Perussel (François) (1719-1720), Charles Monod (1720-
1733), J.-Jacques Hérault 1734-1770), Jacques Carre (1770-1778),
Joseph Gabriel Carre (1778-1791).
  (2) Notes et documents, Péricaud. — Clerjon, V. 389.