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                SUR LE CANTON DE MORNANT.                 291

tait rallié au duc de Nemours. Mais il ne demeura pas
longtemps captif. Au commencement de l'année 1594,
Henri IV proposa lui-même aux échevins lyonnais l'é-
change du seigneur de Riverie contre deux nemouristes,
IJasoche et Fortunat, qui étaient alors détenus dans les
prisons de la ville (1).
   Mais à ce moment la conversion du roi avait entraîné
la soumission de Lyon et mis un terme aux guerres de la
Ligue. Les haines des partis étaient éteintes et la con-
corde réunissait amis et ennemis sous les mêmes dra-
peaux. Aussi quand, le 7 février 1594, d'Ornano fit son
entrée solennelle à Lyon, dont il venait prendre posses-
sion au nom du roi, vit-on les anciens ligueurs les plus
acharnés se mêler dans le cortège aux fidèles royalis-
tes. Chevrières y figurait à côté du seigneur de la Beaume,
qui commandait les royalistes viennois lors de l'occupa-
tion de Riverie, en 1590.
   Le lendemain, 8 février, le Consulat rappelait tous les
citoyens exilés en 1589, lors de la proclamation de la
Sainte-Union. Antoine Camus, qui était de ce nombre,
s'empressa, avec ses compagnons d'exil, de répondre à
cet appel et de rentrer dans la cité, où tous reçurent un
accueil empressé (£).
   La Ligue finie, le calme renaissait en France et Sully
s'efforçait d'assurer la prospérité du pays, en donnant un
essor nouveau au çommeree et à l'agriculture. En signe
d'une ère nouvelle, des ormes ou des tilleuls, qui ont
gardé le nom du célèbre ministre, furent plantés sur la
place publique de tous les villages. Bien peu ont con-


  (1) A. Bernard. les d'Urfé, p. 359.
  (2) Thomas. Mémoire sur ta Ligue. — Péricaud. Notes et docu-
ments, ann. 1594.