Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
286                      ÉTUDE HISTORIQUE

aux réquisitions des royalistes, sous le prétexte qu'il
n'avait pas de consuls (1).
   Le Consulat se hâta de donner avis à Chevrières de
l'occupation de Riverie par les royalistes viennois, en
l'invitant à venir chasser l'ennemi de cette place dès
qu'il aurait mis fin au siège de Thizy (28 juillet 1590J.
Cette petite ville capitula le 1 e r août et dès le lendemain,
le chef ligueur se mettait en marche pour obéir aux
ordres du Consulat. Le 5 août, il se trouvait à Feurs av<;c
toutes ses troupes; le 6, il arrivait à Chazelles et deux
jours après sous les murs de Riverie. A l'approche des
Ligueurs, la Beaume avait quitté la place avec une
partie de ses forces, mais en promettant à la garnison
de lui amener de prompts secours. L'annonce de la pro-
chaine arrivée de ces renforts, jointe au bruit qui courait
du retour de Lesdiguières dans le Dauphiné, faisait
craindre à Chevrières d'être attaqué par des forces supé-
rieures. Aussi pressa-t-il vivement le siège de la place,
qu'il attaqua avec les deux canons et les deux couleuvri-
nes qu'il avait ramenés de Thizy. De son côté, le Consulat
s'empressa de lui envoyer une compagnie de soldats avec
des munitions considérables (2). Il put ainsi, dès le 10
août, livrer un assaut, qui lui coûta des pertes sensibles,
mais qui lui livra le bourg de Riverie. La garnison, qui ne
comptait plus que 300 hommes, se réfugia dans le château
contre lequel les assiégeants ouvrirent le feu de leur ar-
tillerie. La place était forte, mais, privés de canons, les
assiégés ne pouvaient tenir longtemps devant les moyens


   (1) Lesd'Urfé,?. 285.
  (2) Nous remarquons notamment un envoi de 3,500 livres de pou-
dre et de 120 boulets pour couleuvrines, qui furent transportés par
10 mulets à Riverie. (Archives de la ville de Lyon, BB, 125, f 161 et
162j.