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                  SUK LE CANTON DE MOUNANT.                        287

puissants d'attaque dont disposaient les ligueurs. Il
suffit de quelques centaines de coups de canon pour les
décider à l'évacuer (1), ce qu'ils firent pendant la nuit
du samedi au dimanche, 12 août 1590, environ deux
heures avant le jour. La Iradition ajoute qu'ils envelop-
pèrent les pieds de leurs chevaux de morceaux d'étoffes,
a6n que le bruit de leur marche ne révélât point leur
retraite à l'ennemi, et ce fut ainsi qu'ils purent ga-
gner sans obstacles Châteauneuf, près de Rive-de-
Gier(2).
    Chevrières envoya à leur poursuite quelques cava-
liers avec 200 arquebusiers qui firent mine d'investir la
forteresse. Mais la garnison fit bonne contenance, et
l'affaire se borna à quelques escarmouches sans résul-
tat. Abandonné par une partie de ses soldats et menacé
par une troupe de 600 hommes envoyés de Vienne au se-
cours des royalistes, Chevrières n'osa entreprendre le
 siège de Châteauneuf et exposer son artillerie à tomber
 aux mains des ennemis; il rappela ses troupes et renvoya
 à Lyon, dès le 13 août, par la voie de Duerne et d'Ise-
 ron, les deux canons et les deux couleuvrines que lui ré-
 clamait le Consulat. Le lendemain, il se retirait lui-même
 à Saint-Chamond, pour se guérir d'une indisposition
 contractée dans le cours de la campagne (3).
    Chevrières avait laissé Riverie sous la garde du capi-

   (1) Une lettre du 14 août 1590 écrite par le Consulat à M. de Saint-
Vidal, gouverneur duVelay, porte notamment : « Ledit lieu de Riverie
« a été abandonné après deux ou trois cents coups de c a n o n . . . . »
(Archives de la ville de Lyon, AA, 109, f 184). — Nous possédons
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plusieurs boulets retrouvés au pied des remparts du château. Dans le
nombre se trouvent des boulets rames.
   (2) Archives de la ville de Lyon, AA, 37, f° 110, 245 et s.
   (3) Archives de la ville de Lyon , AA, 37, f» 243.