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                             URIAGE.

       Il est une province, au « beau pays de France, »
    Qui doit à notre Dieu large reconnaissance.
    Elle est riche en beautés ; son ciel est doux et pur,
    Et ses monts, — fiers seigneurs ! — vont en percer l'azur.
    Dans ses vais gracieux, et parmi ses richesses,
    Ses Thermes sont connus et tiennent leurs promesses.
    C'est la Motte,— Alkvard...— «J'en passe et des meilleurs..»
    Il en surgit partout ; ici, là; — puis ailleurs.
    Celui-ci, dans un val, laisse arrêter sa course -,
    L'autre, aux rives du Drac, a fait jaillir sa source ;
•   Puis, par l'art dirigé jusqu'au flanc du coteau,
    Il offre ses bienfaits aux hôtes du château.

       Entre eux, et touchant presque à Grenoble, la Reine,
    Un, surtout, se dislingue en grâce souveraine.
    Il repose paisible, entouré de coteaux
    Que tapisse un gazon aimé des blancs agneaux.
    Un castel, dont les tours racontent le vieil âge,
    Couronne ce beau val, qu'on appelle URIAGE.
    Le maître de ces lieux avec grâce boisés,
    Descend des grands soldats qui furent les Croisés.
    Mais il l'oublie, et veut être grand par lui-même :
    Grand d'aimable bonté, — la noblesse suprême.

      Chaque saison le voit, soigneux pour les baigneurs,
    Faire les changements, selon lui, les meilleurs.
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