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274 POÉSIE. Ici, c'est le bosquet ; — par là , — c'est la fontaine ; Ailleurs, c'est le chemin qui traverse la plaine. Mais lui suffirait-il de créer l'agrément ? Le riche est-il donc seul à souffrir?—Nullement? Et le comte, qui sait du pauvre la souffrance, Veut aussi lui donner une part d'espérance. Accourez donc ici, vous tous, dont la sanlé Réclame les faveurs d'un pays enchante. Venez do. l'Aquilon vers nos Thermes propice? : Ils vous délivreront de tous vos maléfices. Venez de l'Occident sous noire ciel si doux, Ko fût-ce qu'un moment, en jouir avec nous. Si vous aimez encor la musique et la danse, Uriage se ploie à votre préférence : 11 vous offre spectacle, et bal, et grand concert: Et même, hélas ! aussi, le fatal tapis vert... î La baigneuse paitout est bien un peu coquette; Elle arbore, chez nous, sa plus fine toilette. Venez ! et vous verrez ces gracieuses fleurs Aux fleurettes mêler l'éclat de leurs couleurs. Aimez-vous parcourir les vais et les collines ? A tous les horizons, les montagnes voisines Offriront à vos pas d'une course le but, Et d'admiration vous leur paîrez tribut. Là , — tout près d'Uriage, — est le parc Lesdiguières, Il vous rappellera les qualités guerrières De ce rude soldat, moins bon qu'il ne fut preux, Qui, dans sa vie, a fait, croit-on, fort peu d'heureux, Ailleurs, —du « chevalier sans peur et sans reproche, » — C'est l'antique castel, assis sur une roche. Entre tous, celui-là fut noble et valeureux ; Il était doux et bon ; mais preux parmi les preux :