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264                    BIBLIOGRAPHIE.

le paupérisme, c'est très-bien; encore cela ne nuirait-il
pas de savoir si d'autres ont connu antérieurement la r e -
cette et si Huns, Vandales ou Visigots, Francs ou Bom*-
guignons n'ont pas appliqué déjà la formule en détruisant
les beaux domaines, les élégantes villas, le commerce,l'in-
dustrie, l'agriculture des Gallo-Romains et autres objets
qui faisaient envie à ceux qui n'en possédaient pas ?
   Il n'est rien de nouveau sous le soleil, disait un grand
roi. Les Chinois, il y a deux mille ans, tiraient des feux
d'artifice, les républicains grecs tuaient les esclaves pour
n'avoir pas de pauvres, les Prussiens du roi Theutobok
supprimaient le capital avec une habileté digne des Cim-
bres et des Teutons de Bismark. Peut-être l'histoire du
passé serait-elle une leçon pour les réformateurs actuels,
et c'est à ce titre que nous recommandons l'ouvrage de
M. Heinrich. On y verra que, de tout temps, les barbares
du Nord ont convoité la civilisation du Midi, que ceux qui
possèdent par la naissance ou le travail ont toujours été
menacés et quelquefois dépouillés par ceux qui n'ont pas,
et la conclusion à tirer de la lecture des Invasions germa-
niques en France sera qu'à l'homme qui travaille et qui
souffre il faut ouvrir sa main et son cœur, comme à
l'homme qui envahit et dépouille, il faut offrir la pointe
d'une épée en prenant la précaution importante de rester
le plus fort.
   Nous avons succombé en 1870; retrempons nos cœurs,
élevons nos esprits, aiguisons le fer protecteur et atten-
dons une occasion qui ne faillira pas.
                                            A. V.