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232 ih'UBE SUU LE l'M'OIS LYONNAIS. En zouuzounant la canladisso iïou viéi Valabregan, abeuravon limiou (1). Mai Mirêio, touio souteto (2), Ero re$tado,risouleto, Restado emê Vinciën, l'à ufieu demesie Ambroi. Ë touti dous enseu parlavon Uno vers l'autro, que- semblavon Deu cabridello en flour que chino un vent galoi. — « Ah ! ça ! Vincent, lui dit-elle : — Quand tu as sur le dos ta bourrée, et que tu erres çà et là , raccommodant les paniers, en dois-tu voir dans tes courses, des châ- teaux antiques, des lieux sauvages, des fêtes, des par- dons ! . . . Et Vincent de saisir la balle aux bond, et de lui raconter les péripéties d'une course d'hommes,où il a joué, lui, son tout petit rôle. C'était à Nismes sur l'Esplanade. Un peuple aggloméré plus drû que les cheveux était là anxieux, palpitant. De nombreux coureurs, nu-pieds, sans veste, allaient, ve- naient, brûlant d'impatience, et,au milieu d'eux,Lagalante le roi des coureurs, Que de Prouvenço et d'Italin avié desalenha lis orne li pu durs. (1) Et, sur cette parole du vieillard, les laboureurs, se levant de table, étaient allés conduire leurs six paires (de bêtes) au jet de la belle eau cou- lante ; — et sous la treille aux rameaux, pendants en fredonnant la chan son du vieux de Valabrègue, ils abreuvaient leurs mulets. (2) Mais Mireille, seule et souriante, était restée avec Vincent le (ils de maître Ambroise. et tous deux penebés l'un vers l'autre se parlaient et. se touchaient comme deux souehets