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> "*• ' v a ^ ^ T ' . " H U G O ET V A Q U E R I E PARDONNEZ-NOUS ! [Sous l'invocation, do mon ami Alfred BUSQUEX) (1). Il y a déjà vingt ans ; — je venais de les avoir, les premiers vingt ans dont on tourne la page d'une main si insouciante et d'un cœur si léger ! Aujourd'hui, que je les compte à double, — en quaran- taine dans le port de la destinée, — cœur et main ont beau me rester toujours l'un sur l'autre palpitant, je sens mon pied plus lourd et ma pensée plus grave... Mais, c'est précisément alors que, s'arrètant à mi-côte et se retournant vers les contrées jusqu'ici parcourues, on se complaît à regarder en souriant tel ou tel point, encore vivement éclairé, de l'horizon du passé. Or, il y a vingt ans déjà , tout là bas, au fond du paysage, je vois mon ombre cheminer,chevaucher sur un mulet de montagne, dans une des plus riantes gorges de la haute chaîne des Pyrénées... Je dis mon ombre, car j'étais, en ce temps-là , tout de noir habillé et un tout autre homme, qu'à présent; le vieil homme, chez moi, a (1) Nous recevons et nous publions avec empressement le récit d'une charmante mystification faite par deux de nos collaborateurs, M. l'abbé Dauphin et M. Arthur de Gravillon,aux dépens de deux gloires de différai* les grandeurs, MM. Hugo etVaquerie. Quand on pastiche aussi complètement les grands écrivains, c'est qu'on est de leur famille. A. V.