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170                UNE VISITE AU THÉÂTRE ROMAIN

    On pourrait contester cette interprétation, en objectant
 que le mot cœsarianus se rencontre très-rarement, et que
 par conséquent il n'avait pu prendre rang dans la langue
 usuelle. Le fait de la rareté est effectivement véritable ;
mais cependant on le découvre de temps en temps en
concurrence avec cœsarinus. Cicéron parle de la cœsariana
celeritas. (Epist. ad Alt, xvr, 10.) Florus met en scène
 l'impétuosité des soldats de César au combat de Thapson
en'Afrique, cœsarianorumimpetus. (iv, 2.) Martial,le poète
aux épig-rammes satiriques et le vil adulateur de Dona-
tien, adresse son vm e livre à son redoutable protecteur, en
demandant l'inspiration de la Pallas césarienne : Tu mihi,
tu Pallas cœsariana veni (vin, i.) Plus tard Vopiscus, au
début de la vie de Carinus, appelle l'empire romain cœsa-
rianum imperium Enfin je lis dans Ducange que l'on
nommait cœsariani les employés du procurateur impérial,
officiâtes procuratoris Cœsaris, lesquels étaient chargés des
questions fiscales : ii raliones fiscales tractabant, et bona ad
principem devoluta veluti vacantia occupabant.
   Il serait donc possible que, dans la question présente,
on pût remplacer les Sarrasins , Saraceni, par les anciens
sujets de l'empire romain, à cœsarianis, qui avaient été
les constructeurs du théâtre. Au reste je livre cette opi-
nion à la discussion des érudits, et je termine en émet-
tant un vœu qui sera certainement appuyé par tous les ar-
chéologues : ce serait d'appeler l'attention de la ville ou
du gouvernement sur des fouilles à entreprendre qui pour-
raient amener des découvertes extrêmement précieuses et
intéressantes.                      Paul SAINT-OLIVE.

« de la Guilloticre et do Saint-Symphorien d'Ozon, et dans le procès-ver-
« bal du commissaire Tindo, du 17 septembre 1479, comme étant, sui-
« vaut la tradition, l'ouvrage d'une armée de Sarrasins pour s'y retirer ou
s fortifier. » i.Cocbard. Arch. bist. et stat. î. pp. 90. 244.)