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AUTOUR DE WON. 111!) part au surlendemain lundi, à l'aurore; après quoi, nous nous remîmes en route : notre troisième partenaire trépignant de joie, en vrai fils des Gaulois qu'il était, et nous, M. le baron, mus félicitant de la rencontre de ce franc et jovial enfant de l'Auvergne. Il nous restait encore quelque chemin à faire : nous l'employâ- mes à discuter la véritable appellation ethnique des Gaulois , et j'eus assez de peine à convaincre mes deux alliés qu'il n'exis- tait de connexion d'aucune sorte entre les noms de Gaël et de Gallois, et entre ceux-ci et les dénominations de Celte, Gaulois et Galate (1). Telles furent, monsieur, les péripéties de notre excursion dans les cantons de Saint-Symphorien et de Vaugneray. Il serait, comme vous le voyez, possible que nous quittassions par mo- ments votre direction pour suivre l'associé qu'une fortune pro- pice a mis en notre voie ; nous la reprendrons toujours avec plaisir. Outre la description sûre des localités, votre livre nous offre toutes les étymologies données avant sa publication, nous en avons discuté librement chaque fois que l'occasion s'est pré- sentée, une bonne partie, et, je me plais à vous le répéter, lors- qu'il vous arrive de faire un choix dans cette collection hétéro- gène, nos discussions vous trouvent presque toujours sur le chemin de la vérité; mais vous possédez un double mérite: l'impartialité et l'art de faire parler, comme il le faut, la confi- guration d'un pays. Je me permets donc de clore cette lettre par cet adieu, que j'en- prunte à notre vieux Froissard : « Ami, très-chier, adieu jusqu'au retour; Le corps s'en va, mais le cueur vous demeure. >- A. PÉAN. ; I) Appemiios , ii'tt. I''.