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t3i> ÉTUDE HISTORIQUE Cet acte de violence en entraîna d'autres : On le vil chasser, l'épée à la main, le sergent du roi, chargé de lui remettre des lettres d'ajournement pour rendre compte de sa conduite. Il en blessa un autre qui le sommait de mettre en liberté un bourgeois d'Annonay, nommé Arnul- phe Faye, qu'il détenait arbitrairement en prison. Il affecta de ne plus reconnaître la suzeraineté du roi de France et de faire rédiger ses actes au nom de l'Empereur. Enfin il fut accusé d'avoir menacé de s'allier au roi d'An- gleterre plutôt que de subir la confiscation de ses terres, et d'avoir extorqué de l'argent à des notaires royaux qu'il avait fait incarcérer (1). P a r l'ordre du conseil du roi, le bailli du Vivarais et du Valentinois, assisté du gouverneur de ces deux pro- vinces, vint assiéger-Annonay pour s'emparer de la per- sonne d'Aymar- La ville fut prise après quelques jours de siège, et le seigneur de Roussillon déclaré criminel de lèse-majesté. Le salut d'Aymar lui vint du père de l'époux de sa fille, Humbert VI de Thoire-Villars, l'un des plus fidèles soutiens de la cause nationale. Pendant que les officiers du roi demandaient la confiscation de la terre d'Annonay, Humbert VI usait de tout son crédit en faveur du sire de Roussillon. De son côté, ce dernier, pour éviter les effets de la peine dont il était menacé, donnait, en aug- ment de dot, la terre d'Annonay à sa fille Alix de Rous- sillon, épouse d'Humbert VII de Thoire-Villars (16 août 1362 . Et, en effet, par des lettres, datées du même jour, le roi Jean ordonna au bailli de Mà con de restituer au sire de Villars le château et la ville d'Annonay, dont Qî lIuilJard-Bréholles./n-oeH-tatre. etc., n" 2849 et 2869. — Poncer. Mémoires sur Annonay.