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NOTE. ' 109 disant roi de France, par lesquelles il confirme les itatult du métier de tisseurs de sotc en la ville de Paris, décembre 1425. Ces lettres scellées « de nostre seel en l'absenec du grand » (le. grand sceau royal étant à Bourges, au pouvoir de Charles VII, roi de France de droit sinon de fait), lurent données à la roquêie des jurés maislres et mais- tresses de. la ci-nfièiie et meslier de tissus de soye. Elles confirment les anciens slaluts enregistrés au livre du Châtelet. Entre autres dispositions, elles fixent l'apprentissage à six ans, moyennant quatre livres, ou à huit ans à quarante sols, ou à dix ans gratuitement ; aucune maîtresse ne peut avoir plus de di ux apprcnlies à -la fois ; le travail est interdit pendant la nuit et pendant les jours de fête. On ne doit pas ourdir « fil avec soie, n e « flourin avec soie, pareeque l'euvre est fausse et mauvaise, et doit estre « arse ; trois maîtres et trois maîtresses feront observer les statuts et exa- mineront les ouvrages pour savoir s'il y a « mespresures , » et dans ce cas ils prononceront une amende de huit sols, dont cinq pour le roi. Celte corporation, réglementée suivant les idées restreintes de ce temps i paraît avoir été composée de femmes. A l'exception des trois maîtres jurés, les statuts ne parlent que des maistresses et des ouvrières. Elle fut évi- demment engendrée par les attisans signalés dans le Livre des métiers et l e rôle de la taille ci-dessus désignés. Il est peu probable qu'une nouvelle industrie aurait pu s'installer à Paris pendant la désastreuse guêtre de cent 9!is et la fatale invasion des Anglais. L'effroyable crise qui faillit perdre la Fr: née anéantit cette, industrie quelques années après l'ordon- nance de l'usurpateur. La priorité de la fabrique des étoffes de soie en France, est donc acquise incontestablement à la ville de Paris. V. de VAI.OUS.