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 400                    BIBLIOGRAPHIE.

  chargée de relier ce rocher aux pences des montagnes
  voisines, et de former, par son moyeu, un barrage de
  50 mètre*» de hauteur, constituant un rés. r v i r capable
  de tenir près de deux millions de mètres cubes d eau, et
  pouvant ainsi assurer au Furens une quantité d eau suffi-
 sante pour tenir les usines sans cesse en mouvement. Ce
 réservoir, qui s'alimente, pendant 1 hiver et au printemps,
 des pluies et de la fonte des neiges, n'est jamais plein du-
 rant les beaux jours. Ou lui laisse un vide de 000,000
 mètres cubes environ «pour préserver les parties inférieu-
 res de la vallée de Saint-Etienne des désastres d'mle
 inondation, dans le cas où une trombe liquide viendrait à
 inonder les parties supérieures de ces montagnes.
    Donnons un coup d'œil, en passant, au vieux château
 de Bochetaiilée,' qui donne son nom à l'aqueduc. Situé
 dans une positions des plus pittoresques , entouré de
ravins profonds, il se dresse sur une arête étroite, entre
le Furens et le Janoii, sur la ligne du partage des eaux
entre l'Océan ei la mer Méditerranée. Mais, quantum muta-
tus ! déchu de son ancienne splendeur, réduit à l'état de
ruine historique, comme l'Arles romaine de Méry, son haut
et majestueux portail, sa herse inébranlable,, son pont-
levis, son donjon, et jusqu'à la bannière éclatante qui
flottait à sa cime du, temps de sa splendeur féodale, tout
a disparu, hélas! et de ses nombreuses tours, gardiennes
fidèles de l'édifice, deux seules semblent avoir été épar-
gnées, comme pour en soutenir le squelette chancelant,
composé de quelques pans de murs enlacés par les longs
et séculaires bras du lierre, dont il semble implorer l'ap-
pui trompeur. Hélas! trois fois hélas! victime comme
tant d'autres des représailles politiques et de l'indifférence
du temps présent, ce château de Rocnetaillée, jadis le
boulevard de cette partie du Forez, qui avait résisté aux