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B1BU0GRA.PHIB. 101 ravages des guerres, et que la solitude de sas demeure* avait fait respecter à l'époque de notre révolution, où tant de manoirs féodaux tombèrent sous le marteau des nive- leurs, a succombé sous les outrages d'un cupide v a n - dalisme : honte à notre époque de décadence ! il a été pro- saïquement démoli pour en vendre1 les matériaux. Tout en regagnant Saint-Etienne, le voyageur passe trop près de Val-Benoîte pour n'être pas tenté de rendre visite à l'ancienne abbaye qui a rendu ce lieu célèbre. Le vallon dans lequel elle a été bâtie était jadis couvert de chênes séculaires, qui se relient aux forêts de sapins du Pilât. Les druides y ont célébré leurs sombres mys- tères, ainsi que cela est attesté par plusieurs dolmens et menhirs qui y ont subsisté jusque dans ces derniers temps. Le monastère, riche des dons qui y affluaient de toutes parts, ne fut pas étranger aux malheurs qui désolèrent la- France dans le xiv e siècle. Arnaud de Cévole, qui saccagea Saint-Etienne en'!3o8, ruina l'abbaye de Val-Benoîte; les routiers en enlevèrent les ornements et les vase»dorés, mirent le feu aux bâtiments, détruisant les titres et cartu- laires renfermant des renseignements dont la perte est irréparable. Reconstitué plus tard, le couvent fut de nou- veau saccagé et en partie détruitpar Cobgny .Plusieurs fois incendié, rétabli et enfin vendu à l'enchère en 1791, il est aujourd'hui la propriété d'une communauté enseignante dite des petits Frères de Marie. L'espace nous manque pour suivre dans ses n o m - breux tours et détours l'infatigable voyageur , frisant tant s it peu le chemin de l'école, effectuant de nombreu- ses haltes buissonnières, tantôt à Vienne, la vieille capitale de la Narbonnaise, à Condrieu, Ainpuis, et ces coteaux renommés, ou l'on voit s'étagerles riches vignobles de Côte-Rôtie, CLà teau~GrJ:ot, lTîermitage, Cornas, Encore