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9 G. BlBUOGRASM'i». joui plus d'une fois du spectacle sublime que nous avions sous les yeux, il est difficile de se défendre d'une émo- tion nouvelle à la vue de ces magnificences de la nature. •••. Si attachant que soit ce spectacle, si attrayante que soit la riche moisson qui attend le naturaliste sur les cimes élevées, il faut pourtant s'en arracher ; il vient toujours un moment sur cette terre, où il faut dire adieu aux choses du ciel, pour se replonger dans le prosaïsme de la réalité; ainsi fait notre auteur: mais chemin faisant et n'abandon- nant la partie qu'à regret, et, comme pour nous consoler d'être forcés de dire adieu à ces cimes où plane Jéhovah, il nous fait en passant l'historique des lieux que son'pied foule au retour,y rattachant force légende à propos des faits et gestes que chaque site, chaque hameau éveille dans son esprit, familier avec l'histoire. L'on devine aisément le bibliophile et l'antiquaire, à ces nombreuses citations à pro- pos de tout et sur tout, auxquelles rien n'échappe ; mais on y retrouve en même temps avec plaisir l'élève de Buffon, à la peinture des grandes scènes de la nature. Ce sont de simples croquis, il est vrai; mais on connaît le maître au moindre coup de ce pinceau à la Salvator Rosa Le second volume est en grande partie consacré aux recherches historiques ; c'est une sorte d'esquisse drama- tique des chocs acharnés des divers partis qui ont jalonné de leurs armes les cimes abruptes où les vaincus venaient s'abriter et se retremper pour de nouveaux combats , comme jadis les compagnons de Spartacus, dans les flancs jusque là inexplorés du Vésuve. Mais av.-.nt de se livrer avec son abandon ordinaire aux séductions, irrésistibles pour lui , de ces études historiques , l'auteur, qui veut que les profanes do la science le suivent avec con- naissance de cause dans ces explications scientifiques, entreprend, à leur adresse, un petit cours d'orographie en