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ETUOF. Sl'R l,E PATOIS LYONNAIS. 57 Venguer?, baouja, estacadouna (l), Batiey mos gents, mourdiey ma bouna; Nioch et jour m'intendias crida; • Me play, me volé marida ! Eh bé ! Savés dé que m'arriva? Aco tourna me recaliva ; Sentis quêcou que me dis : Onen, foulou (2), dé que sertis ? Las languidêouras daou veouzage Souri bé trop rudas à toun âge, Pren vite un aoutre orne, mardi ! Dé qu'as paou ? dou charivari ? Avay ! lou fan à la carrier a E lou s'amaga à la paiera, 0, per un escu desieix francs, On fait callapalos, Sartans. E pioi. véouza que se marida Déou perdre tonveyre e l'aouzida (3). Fa pou, folôtra, ennocienta, Sontben trop rude par ton ajo. .le batïns me gints, la sarvinta. Prin vito in autr'homo, pardi ! Net et jor m'intindian criô : Qu'ôs tu pou ? dou charivari ? Vito ! me volo mariô ! Bast! î lo fan so la chanô (4) Vore, sôs-tu ce que in'arrive? Tôt se cliout so la chaminô. Vaiqua veni la récidiva ; 0, par ïn écu de siai francs, J'intindo un ne saïque que dit : 0 fa quaisi palle et carcans. Allons fualla, par que soffri? Et pus que vout homo repindre Le-z-indurance dou vuvajo Ne det rin vaïre, ni intindre . (1) Naguère, laouja, bougearonne. Estacadouna, fermée, non encore épanouie (eslacadc, |>orte, fermeture, barricade), une vierge. (2) Allons, folle, foullou, diminutif caressaul au vocatif; Dolphio't ! Louisou ! (3) Le voir et l'ouïr, comme on dit perdre le boire et le manger; méto- nymie familière du latin. (4) La CHANÔ, la gouttière ; le charivari se fait sous la gouttière (dans la rue) ; tout s'arrange sous !a large cheminée, où l'on vient se ranger autour du feu et faire l'accord.