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JKTU1IE SL'K LE PATOIS LYONNAIS. b3 grisettes. Nous aimions leurs bounDiou! et leurs pécaïré! accompagnés d'une petite tape sur les doigts. Nous l'avons trouvé également euphonique plus tard chez les filles célè- bres d'Arles et les belles compatriotes de l'adorée do Pétrarquei; mais ceci est affaire d'âge et de tempérament, ot nous aurions quelque peine à nous expliquer aujour- d'hui cette prétention, qu'il ne serait pas sain de contester sur les bords de la Garonne, si nous ne connaissions toute la puissance des préjugés nationaux, de tous, assurément, les plus difficiles à renverser. Donc, tout en reconnaissant ce que peut avoir de bon en soi cette innocente prétention, indice d'un bon naturel et d'une forte vitalité nationale, que cette considération n'inûue en rien sur notre conviction Or, ce que je puis affirmer, sans crainte d'être démenti par quiconque voudra se donner La peine de disséquer la lan- gue et d'en étudier les éléments, c'est que l'on retrouve dans le gascon la même syntaxe et la même formation que dans notre roman lyonnais; et que, sauf quelques locutions locales et certains changements dans les désinences qu'il a retenu du latin, les et, les es, les ou, oun et ous, et les ad, ado, ada, qu'il a de commun avec l'espagnol, le fond en est absolument le même. L'o terminal surtout y domine au point de sembler faire le fond de la langue, ce qui a pu contribuera lui faire donner le nom de langue d'O. Il s'applique même au féminin, et ce n'est pas assurément une des moindres surprises pour nous que de voir, par exemple, l'article féminin accolé à un substantif pourvu d'une désinence masculine, lapouesio, la magio, l'Italio, la canaillo, la paraoulo. C'est, en quelque sorte, un ar- chaïsme que la langue aura retenu des Grecs, fondateurs de Marseille. Ceux-ci disent encore Ellenco pour Hélène, Stancho , Phano et Marco , pour désigner des noms de femmes. De millo e millo flous la cutnpagno es cuuberto, D'aqueloH dd girtest la coumbo es tapissado,