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                  SUR LE CANTON DE MORNANT.                        17
plusieurs années auparavant, en vertu d'un arrêté du
préfet du Rhône, du 25 mars 1807 (1). Les trois autres,
démolies depuis longtemps, étaient placées, la première,
à l'issue de la Ruelle , la seconde, vers la Croix-du-
Châtel, et la dernière, sous la brèche de la terrasse du
château.
   Ces fortifications appartenaient à deux époques bien
distinctes. Quand le vieux château fut b â t i , vers le
xi° siècle, une enceinte continue enveloppa seulement
tout le sommet de la montagne et renferma, avec le
château proprement dit, un certain nombre de maisons
appartenant à de nobles familles (2). De là le nom de
Châtel, donné encore aujourd'hui au quartier renfermé
dans cette première enceinte. Plus tard, quand la popu-
lation des environs vint chercher un abri auprès de la
forteresse féodale et qu'un village se forma au pied
de ses remparts , il fallut protéger aussi le nouveau
bourg ; alors s'élevèrent les murs dont nous voyons
encore les restes, et qui furent bâtis au moins vers le
milieu du xiv e siècle , époque où les incursions des
Tards-Venus obligèrent un grand nombre de bourgs
de nos pays à se clore de murailles.
   Outre le Châtel, divers noms de lieux nous rappellent
encore l'époque et les coutumes de la féodalité. Le
chemin des Terreaux       occupe l'emplacement des an-
ciens fossés. La Barre nous garde le souvenir d'un


  (1) Archives municipales.
  (2) Les Lavieu, les Arod, les de Bron, les de Vaurion et plusieurs
autres familles moins connues. Ainsi nous voyons dans l'Inventaire
des titres du chapitre de Saint-Paul (f° 65). qu'en 1388, Antoine d'Al-
bent {Albenco), vendit audit chapitre ses maisons dans le château de
Riverie [Archives du Rhône).
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