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 18,                  ^TU»E HISTORIQUE
  ancien droit de péage, qui se percevait à l'entrée du
  bourg, et les Poternes nous indiquent la situation des
  fausses portes des remparts.
    Chef-lieu de baronnie, siège d'une juridiction seigneu-
 riale à tous les degrés, Riverie avait, au temps de sa
 splendeur, plusieurs notaires, ses procureurs fiscaux
 et ses baillis ou châtelains, qui appartenaient à des
 familles de noble race. Enfin, dernier privilège des
 hauts justiciers, les fourches patibulaires de ses sei-
 gneurs, plantées sur les limites de la seigneurie, au
 sommet du. monticule du Peu, près de Saint-Maurice,
 annonçaient au loin que le baron de Riverie avait droit
 de vie et de mort dans ses domaines.
    A le voir, tel qu'il est aujourd'hui, privé de ce qui
 faisait sa prospérité passée, on a peine à se figurer
 l'importance qu'avait autrefois Riverie. C'est là pour-
 tant que plus d'une illustre famille chevaleresque avait
 établi sa demeure. Là aussi, nous retrouvons plus
 d'un souvenir des grands feudataires de nos provinces :
les comtes de Forez, les seigneurs de Roussillon-An-
 nonay et les sires de Thoire-Villars. Quand les guer-
 res de religion désolèrent nos provinces, Riverie vit passer
 sous ses murs les débris de l'armée protestante, vaincue
à Auneau par le duc de Guise. Trois ans plus tard (1590),
Chevrières, le farouche ligueur, l'assiégea et rasa ses
remparts et son vieux château ; triste événement qui
a laissé chez le peuple un souvenir si profond qu'à ses
yeux toute ruine, tout combat, tout champ de bataille
se rapporte au temps de la Ligue. La tradition locale ne
remonte pas au delà.

  II. LE NOM DE RIVERIE. TEMPS ANTÉ-HISTORIQUES. —
Riviria,   Riveria, Reviria, Riviriacus,     telles sont les