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404 MÉDAILLIER LYONNAIS. cette époque ces sociétés mettaient moins de mystère pour se gouverner qu'elles n'en mettent aujourd'hui. Au moment de la Révolution on comptait vingt cinq socié- tés de compagnonnage ; leurs réunions, interrompues pen- dant ces temps de trouble, se renouvelèrent sans bruit, et principalement a Lyon, vers 1805. La corporation des tailleurs de pierres, répandue dans le monde entier, sentit la nécessité de revoir ou de modifier les statuts qui la gouvernent ; elle prit donc la résolution de convoquer pour celle œuvre une espèce de congrès. Les sociétés éparses s'entendirent enlre elles, et Lyon fut choisi pour être le rendez-vous général de cette réunion qui devait avoir lieu en 1857. Chaque pays devait y envoyer un délégué ; il en vint même, dit-on, de l'Amérique, et néanmoins treize membres seulement se trouvèrent, présents aux Brotteaux le vingt et un mars de ladite année, sous le nom d'assemblée suprême, dans la rue Cavenne, à l'angle de la rue d'Agues- seau. Ces délégués, après s'être occupés pendant neuf jours consécutifs delà révision de la constitution descompagnons- étrangers, mandèrent le dixième jour, de quatre départe- ments voisins, tous les initiés a leur corps pour leur com- muniquer le résultat, de leurs travaux qui furent approuvés a l'unanimité. C'est a cette occasion que M. Vaganay, graveur, fut chargé de faire la Médaille qui suit, comme souvenir de ce petit con- grès.