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                    MÉDAILUER LYONNAIS.                     403

qui nous entraînerait trop loin ; nous dirons seulement, d'a-
près les historiens, que dès les xuc et xme siècles, les archi-
 tectes, maçons ou tailleurs de pierres étaient réunis en
compagnies ayant leurs statuts et leurs chefs, et qu'ils for-
mèrent ce qu'on appela le Compagnonnage, qui, quoique
très-ancien, ne fut découvert comme existant en France que
vers le milieu du xvue siècle.
    La première association connue de compagnonnage fut
donc celle des tailleurs de pierres, qui prirent le nom de
Compagnons-étrangers ou de Loups. Par suite de graves
discussions et de fréquentes querelles qui s'élevèrent entre
eux, les Maçons firent aussi bande h "part, au moins en par-
tie, pour former une société nouvelle sous le nom de Com-
pagnons-passants ou Loups-garous. D'autres corps d'état
furent successivement initiés à cette grande association, ou
l'imitèrent, tels que les serruriers et les menuisiers, qui s'ap-
pelèrent Compagnons-libres; mais les (ailleurs de pierres ou
compagnons étrangers furent toujours considérés comme les
plus anciens, puisqu'ils datent suivant eux de 558 ans avant
Jésus-Christ et font par conséquent, comme nous l'avons
dit, remonter leur origine à la construction du temple de
Jérusalem en regardant le roi Salomon comme leur premier
fondateur. On peut du reste consulter Dulaure (Histoire de
Paris) et l'excellent ouvrage de M. Agricol Perdiguier inti-
 tulé le Livre du Compagnonnage (Paris, 1841, 2 vol. in-32).
    Nous possédons les statuts et règlements pour la commu-
 nauté des maîtres-maçons et tailleurs de pierre de Lyon,
 arrêtés en 1709 (Lyon, A. Laurens, 17i0, in-8 de 28 pages),
 antérieurs par conséquent à la Franc-maçonnerie, qui ne
 parut en France qu'en 1725, et les mêmes statuts et règle-
 ments corrigés, augmentés et présentés à MM. les prévost
 des marchands et échevins de la ville de Lyon (Lyon, Claude
 André Foucheux, 1772, in-8 de 32 pages), ce qui prouve qu'Ã