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                    ASSEMBLÉE DE MALINES.                  399

    M. l'abbé Loth veut que les musiciens et les maîtres de
chapelle aient de la foi et de la science. C'est fort bien; H
ne s'agit que d'en trouver, et si vous n'en trouvez pas, il fau-
dra vous passer de musique; vous ne voulez pas vous en pas-
ser, alors subissez les conditions défavorables qui vous attris-
tent ; ou bien ayez ce maître de chapelle dont parle M. l'abbé
Loth, qci n'avait jamais appris la musique et ne devait sa
place qu'à la recommandation d'un curé.
    M. 'Fervo'Me soulève une question très-importanle ; le
Congrès, malheureusement, la résout par un vœu stérile. Les
écoles des frères offriraient pour le chant des offices une res-
source immense; mais, dit-il, en France, les frères de la
doctrine chrétienne font de la musique, et quelle musique !
et ils ne chantent pas quand ils assistent h l'office divin ;
quelle anomalie ! Les enfants apprennent non le plain-chant,
mais la musique militaire, et on voit dans ces écoles « des
enfants de douze ans se donnant beaucoup de mal pour rem-
plir de colonnes d'air les cavités d'un ophicléide. »
    Le Congrès émet le vœu que les frères soient invités à prê-
ter leur concours pour le chant des offices. Vœu stérile,
avons-nous dit, la satiété seule pourra faire justice de celle
monomanie de fanfares. Pour lemomen!, les frères trouvent
cela superbe, et les parents, dans leur.folle vanité, n'admet-
traient pas que l'on donnât à leurs fils un rôle d enfants de
chœur et de chanlres d'eg&e,stirloutsi les chantres sont payés.
    M. Bardet demande qu'on traite la question suivante :
« Pour quelles causes le peuple a-t-il cessé de chanter dans
 les églises et par quels moyens pourrait-on le ramener à
cet usage, qui, je crois, a été longtemps universel dans
 l'église ?»
    La réponse était facile. Personne ne l'a faite, et la ques-
tion a été écartée du programme. Le peuple ne chante plus
parce que le clergé ne lui en donne plus l'exemple ; parce