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ORIGINES DE HJGDUNOM. 389 ne s'adresse-t-elle qu'aux principaux d'entre les Gaulois, Gallo- rum primoribvs. Dans la société presque palriarchale de cette ère primitive, aucun intérêt, eh dehors d'un certain nombre de fa- milles prépondérantes, n'était constitué de manière à revendiquer un droit politique. N'existant qu'à l'état dépendant ou servile, ces intérêts laissaient le champ libre à l'oligarchie territoriale (1), Or, déjà, parmi les grandes existences de cette oligarchie, plu- sieurs, cédant aux douces amorces de la civilisation romaine, avaient abandonné les rudes coutumes de leurs pères, plusieurs même leur religion plus dure encore (2). Il ne fut pas difficile à ceux-là de voter pour la proposition impériale. Leur exemple, la cupidité,-la peur, le vain simulacre de l'indépendance rendue, entraînèrent la majorité. Un druide aussi se trouva qui prit sur lui de consacrer la cérémonie. Alors, s'inclinant devant la fortune du maître de l'univers,, les historiens de ce temps purent écrire : « Un hiéron, décrété dans Lugdumim par la communauté de tous les peuples gaulois à Cé- sar Auguste, s'est élevé, en avant de la ville même, sur [le terre- plein de] la rencontre des fleuves (3) ; et le consécrateur [a été] Caius Julius, edue, archidruide du Condar (4). » Mais, encore bien que la diète n'eût pas accordé plus que ne demandait Drusus, le peuple -courroucé détourna la tête, et, du fond inaccessible de leurs retraites sacrées, les Druides, tout (1) « In onini Gallia, eorum hominum qui aliquo sunt numéro atque honore, gênera sunt duo : Nam plebs pœne servorum, habelur loto... de his duobus generibus, alterum est druidum, alterum equiluvi »(id., vi, 13). (2) « La haute classe de la société gauloise s'empressa d'abjurer le drui- disme... La religion officielle, qui promettait la faveur des conquérants, sans violenter la conscience, vit se presser à ses autels tous les hommes qui avaient de l'ambition, ou qui commençaient à goûter les études de la Grèce et de l'Italie. (Ara. Thierry, Hist. des Gaul., liv. vm, ch. 2). (3) Tô TS tspôv TO VM$zr/ftïv w o 7râvTwv xoivïj -rôv FaXaTÛv Kocîtrapi TW Ssêaorô, îrpô TKUTÏJÇ îdpvrou T'ijj KO"XSOÇ (A.OV)«?OUVOU) zni TA iru(iëo).ç rûv irOTocpâv (Strab., lib, îv). (4) « Ara D. Cœsari ad confluentem Araris et Rhodani dedicata, sacer- dote C. J. , yercuhdaricobio, /Eduo. » (Tit.-Liv., Epit. c-sxxvu).