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liTYMOLOGJES D'AINAY. 219 d'un Athénée. Quoiqu'il en soit, plusieurs érudits des siècles derniers croyaient à son existence, et le père Me'nestrier. si- gnale cette manière de voir, qu'il considère comme un peu hasardée : « Il est peu de monuments antiques aussi célèbres « que celui de l'autel de Lyon, et qui soient peut-être moins «connus. Dion-Cassius, Strabon, Florus , Suétone et Juvé- « nal en ont conservé la mémoire ; mais nos historiens mo- « dernes ont mêlé tant de fables a ce que les premiers au- « leurs en avaient écrit, qu'il est important de bien établir « quelle fut la matière, la forme de cet autel et le lieu où il « fut élevé. (P. Ménestrier, p. 68) a Lazare Meyssonnier, docteur médecin, agrégé au collège « de Lyon, l'an 1643, dans la harangue qu'il prononça au « cloîtrede Saint-Bonaventure, à l'ouverture des leçons publi- « ques de chirurgie, donna le nom d'Athénée a l'ancien tem- « pie de Lyon. . . . . . . Nous ne trouvons pas que no- te tre Ainay ait jamais été appelé Alhenœam par aucun « auteur ancien. Grégoire de Tours le nomme Alhanacum « ou Athanalum, et nos martyrs Alhanaeenses. Dans les « titres de l'an 950 jusqu'à 1032, que j'ai fait imprimer « parmi les titres de cette histoire, il est toujours nommé « insula quœ Alhanacm vocatur. » (P. 85). Le savant j é - suite, à son tour, fait dériver Alhanacus de Attinens aquis. Malgré l'opinion émise par le père Ménestrier, il paraî- trait que plusieurs érudits de son temps partageaient, sur l'Athénée de Lugdunum, les idées de Lazare Meyssonnier. Voici un document que je dois a l'obligeance de M. RoUe et qui est extrait d'une harangue, prononcée par le P. Paul Suffren, recteur principal du collège de la Trinité, en pré- sence du corps consulaire, le jour de la fête de la Trinité, en l'année 1677 : « Cette grande ville de Lyon, dans son « commencement, a esté une colonie des Romains, mais « non pas une de ces colonies ordinaires, à qui, par grâce,